On me demande souvent comment j’écris les histoires. Voici quelques lignes pour un début de réponse :
TOUT commence quand la personne s’approche de mon stand.
J’observe la façon dont elle REGARDE, ce que son langage corporel laisse transparaître, où ses yeux se posent, quand sa bouche ESQUISSE un sourire, …
Je suis toujours émue de voir ce qui touche dans mes créations. Je ne fais pas de liste mentale, du genre « telle personne est comme ça, ou a fait ça ». Je laisse plutôt l’impression globale S’IMPREGNER en moi.
Je ne cherche pas à trier les informations que je reçois, je les ACCUEILLE simplement. Mon cerveau enregistre beaucoup plus de choses de cette manière.
Vient, ensuite, le moment où le DIALOGUE se crée. Les mots sont échangés, qu’ils viennent de moi ou de la personne intéressée, peu importe. J’écoute encore son langage corporel, laissant S’EGRENER en moi ses expressions faciales, ses gestes et mouvements du corps…
Et EN MEME TEMPS, mes oreilles reçoivent les mots, les sourires, les questions, les réactions, les non-dits, les retours, les envies, les besoins, et plein d’autres choses encore.
Ca y est ! une Demoiselle est choisie. Elle ira dans un nouveau foyer!
« Pour QUI? », je demande innocemment.
Et bien souvent les visages s’éclairent encore plus à cette question.
Que la réponse soit « pour moi », « pour une amie », « pour ma sœur », «pour ma fille », … la discussion qui suit est toujours très RICHE.
La personne qui va faire voyager une de mes Demoiselles se tient devant moi et me RACONTE qui elle est, elle me dévoile ce qu’elle veut sur elle, sur son amie, ou la personne qui va recevoir un JOLI cadeau.
Mais je TRICHE toujours un peu. Gentiment et avec bienveillance bien sûr, j’écoute aussi les silences, parfois les personnes qui accompagnent, parfois le vent et toujours, toujours je recueille des INFORMATIONS supplémentaires.
Je ne pose que peu de questions, me contentant de rebondir sur ce qui est dit ou de montrer que je suis là, que j’ACCUEILLE avec plaisir et importance ce qui est dit. Cela suffit à DELIER les langues.
Les histoires sont déjà entrain de NAITRE…
Et puis, la personne s’en va physiquement, emportant avec elle, une de mes Demoiselles. Mais en fait, elle RESTE avec moi. Elle ne le sait pas mais sa présence et ses mots restent encore longtemps en moi. Je ne les analyse pas, je les laisse trouver leur place, leur RESONNANCE en moi.
Le temps passe. Régulièrement, je vais voir où en sont les mots que la personne m’a confiés. Et J’ATTENDS. Cela met parfois du temps avant que je ne puisse les digérer, les incorporer à mes idées.
Quand enfin les mots apportés sont devenus miens ou en tout cas résonnent avec une partie bien précise de ma propre histoire, alors je peux écrire. Pas avant.
Le SECRET est donc celui-là. Je ne peux écrire l’histoire d’une Demoiselle que lorsque j’ai trouvé le lien avec ma propre histoire…
Viens alors le moment de l’écriture. Parfois, j’écris à la main sur un de mes CARNETS, parfois je tape directement à l’ordinateur les mots qui me viennent. Je suis attentive à ce qui se passe EN MOI. J’écoute le fil intérieur que je déroule, qui se déploie et me REVELE l’histoire tant attendue.
Voilà pourquoi il me faut du temps pour écrire une histoire personnalisée. Des semaines, parfois des mois. Je n’ai pas le choix, je ne peux pas faire autrement.
Merci d’avoir lu jusque là et au plaisir d’écrire un jour VOTRE histoire !